"Perquè pots veure de quanta honor és digna [Casa Reial de Catalunya-Aragó], car és Casa que Déu ha elegida a fort grans obres a fer, e a fort meravelloses."
Les informations erronées des blavéristesContenus
1 - "APRÈS LA CONQUÊTE DE JAUME I, IL N'Y AVAIT QUE 5% DE COLONS CATALANS, ET IL EST DONC IMPOSSIBLE QUE LA LANGUE CATALANE AIT ÉTÉ IMPOSÉE DANS LE PAYS VALENCIEN"Tout d'abord, il est nécessaire d'affirmer que cet axiome (c'est-à-dire qu'une population minimale ne pourrait pas imposer sa langue à la majorité) est faux, puisque les cas comme ceux des Français en Haïti ou des Turcs en Turquie peuvent être vérifiés à cet égard. En tout cas, il y a d'autres études faites par des chercheurs professionnels qui arrivent à la conclusion que dans la première période de la Reconquista les colons catalans étaient près de 60% des colons. Une autre chose qui est cachée par les blavéristes, c'est que l'immigration de la Catalogne n'a pas eu lieu seulement dans la deuxième partie du XIIIe siècle, mais que les vagues d'immigration de la Catalogne ont continué tout au long du XIVe siècle, jusqu'à ce que la Peste Noire arrête le surplus démographique en Catalogne. De plus, les femmes avaient plus de fils au Moyen Âge qu'aujourd'hui, et les conditions offertes par le Pays valencien étaient beaucoup plus attrayantes que le système féodal de la Catalogne. 2 - "LES DIFFÉRENCES ENTRE Le VALENCIEN ET LE CATALAN STANDARD SONT NOMBREUSES PUISQU'IL S'AGIT DE LANGUES DIFFÉRENTES"L'une des tentatives les plus flagrantes est d'essayer de séparer autant que possible le catalan standard du parler valencien "apitxat" (l'"apitxat" est le sous-dialecte de la ville de Valence et de ses environs), en créant de nouvelles normes orthographiques telles que les "Normes del Puig" (1979), ou en faisant des différences dialectales un mur qui sépare le valencien du reste des dialectes catalans. Comme toutes les fausses informations des blavéristes, cela ne peut pas être défendu puisque la majorité de ces différences qui "pourraient séparer" le valencien sont des évolutions de l'ancien catalan des colons médiévaux dans le royaume valencien. Ainsi, par exemple, si on les compare avec les principales caractéristiques du dialecte de Lleida de la langue catalane, on peut trouver :
Quelles différences y avait-il donc entre les dialectes valencien et lleidatan il y a sept siècles ? Presque aucune, car il n'existait pas encore de tels dialectes et tous deux composaient un parler unique et indifférencié : le dialecte occidental, à partir duquel se développeront le lleidatan, le tortosin et le valencien. #évidences_sur_le_langage_valencien 3 - "LES ANCIENS ÉCRIVAINS VALENCIENS MENTIONNAIENT DÉJÀ UNE LANGUE VALENCIENNE"L'objectif est d'essayer de justifier qu'autrefois les écrivains valenciens pensaient écrire une langue unique, de sorte que le blavérisme pourrait être justifié par des témoins aussi anciens :
"El sia la veritat del feyt que les paraules que foren entre vos, dit honrat senyer en Lois Sendavena e lo dit comandador d'Onda, fossen en vulgar lengua valenciana, e foren aquestes e semblants en efecte".
“...fou arromençada de llengua llatina en la nostra [llengua] valenciana”.
"218. Si atendemos a las palabras, es cierto que ai muchas lenguas más breves que la castellana, i una de ellas es la [lengua] valenciana. Pongamos egemplo en estas palabras del apóstol andaluz. San Pablo se hizo todo a todos para ganar a todos. San Pau es feu tot a tots per guañar a tots. O en estas otras, pan, vino, carne. Pa, vi, carn." "79. Los dialectos de la lengua lemosina son la catalana, valenciana i mallorquina. La [lengua] catalana ha recibido muchos vocablos de la [lengua] francesa; la [lengua] valenciana, de la [lengua] castellana; la [lengua] mallorquina se llega más a la [lengua] catalana, como hija della. De todas las tres [lenguas, ja que "dialecto" és masculí] la más suave i agraciada es la valenciana, i no me lo hace decir la passión [per ser ell mateix valencianoparlant]." Translation: "Les dialectes de la langue limousine sont le catalan, le valencien et le mallorquin. Le catalan a reçu de nombreux mots du français ; le valencien, de l'espagnol ; le mallorquin est plus proche du catalan, dont il est le fils. De ces trois [langues], la plus belle et la plus riche est le valencien, et ce n'est pas par passion que je l'affirme." Mayans a reconnu l'unité linguistique d'une certaine manière (sous la dénomination traditionnelle de langue limousine. Ce terme n'est plus accepté de nos jours par la philologie à cause de son inexactitude car dans les Pays Catalans on ne parle pas le dialecte occitan de Limoges, et il n'y a pas non plus de ville avec ce nom dans le Pays Catalans) ; mais en même temps, il a identifié le parler des Valenciens comme une "langue", et la raison en est qu'avant la linguistique moderne, les écrivains tenaient pour sinonimous les termes "dialecte" et "langue", de la même manière qu'aujourd'hui on pourrait appliquer le terme "langage" à l'idiome hongrois (le parler hongrois, il parle hongrois, etc.) ou au dialecte anglais américain (le langage américain). D'ailleurs, la grande majorité des anciens intellectuels valenciens ont maintenu clairement l'unité linguistique en parlant du parler valencien, certains nommant même cette unité tantôt "Limousin", tantôt "Valencien":
"la lengua nuestra valenciana que, naciendo de la catalana, parece diversa de ella, y mucho más de la mallorquina, que también de ella nació, y aun la mesma catalana, que de la [lengua] franca [de França: llengua llemosina o occitana] nació" Traduction : "notre propre langue valencienne, née du catalan, semble différente de lui [la "langue" catalane], et encore plus de la [langue] mallorquine, qui est également née de lui, et même du catalan lui-même, qui est né de la [langue] franque [de France : la langue limousine ou occitane]".
"Como fue poblado desde su conquista casi todo de la nación catalana, y tomó della la lengua, y están tan paredañas y juntas las dos provincias, por más de trescientos años han pasado los deste reino (de València) debajo del nombre de catalanes, sin que las naciones extranjeras hiciesen diferencia ninguna de catalanes y valencianos." Traduction : Comme il a été peuplé depuis sa conquête presque entièrement par des catalans, et qu'il a pris d'eux la langue, et que les deux régions sont si proches, pendant trois cents ans le peuple de ce royaume de Valence a été connu sous le nom de catalans sans distinction parmi les nations étrangères entre les catalans et les valenciens."
"Per discurs [el discòrrer] de temps ha anat tant perdent la llengua llemosina […] que ha vingut a tenir quiscuna llengua diferent títol, ço és, de catalana, valenciana, mallorquina, i així de les demés". Traduction: "Au fil du temps, la langue limousine a tellement perdu [...] qu'aujourd'hui chaque langue [dialecte] porte un nom différent, c'est-à-dire catalan, valencien, mallorquin, et ainsi de suite."
"Parlava's lo valencià lenguage en Proença, tota la Guiana [Guyenne] y França gòtica [Llenguadoc], y ara en Catalunya, Regne de València , Mallorca y Ivisa. Pero als més els queda al pronunciar-la cert margall que no·l tenim los desta Ciutat." Traduction: "La langue valencienne était parlée en Provence, dans toute la Guyenne et le Lenguadoc, et maintenant en Catalogne, dans le royaume de Valence, à Majorque et à Ibiza. Mais aux autres, il a été laissé une certaine trace dans la prononciation que les gens de cette ville n'ont pas". Ballester a non seulement appliqué l'adjectif "valencien" à toute l'aire linguistique catalane, mais il l'a même appliqué de manière similaire à l'ancienne unité formée par l'occitan et le catalan primitif.
"se debe nombrar al tercer ramo principal de las lenguas de España con el de [lengua] 'valenciana', y no con el de catalana, porque una y otra salieron de la limosina. […] Pero las dos, como he dicho, dimanan de la limosina [occitana], comprehendiéndose en la de Cataluña, la de Mallorca, Menorca e Ivisa" Traduction: "il faut mentionner la troisième branche principale des langues en Espagne comme "valencien", et non comme "catalan", car l'une et l'autre proviennent du Limousin. [Mais les deux, comme je l'ai dit, viennent du Limousin [occitan], y compris dans celui de Catalogne, de Majorque, de Minorque et d'Ibiza.."
«Si bien se mira, Valencia puede llamarse con propiedad una colonia de Cataluña, casi todos los valencianos somos catalanes en el origen, y con corta diferencia son unas mismas las costumbres y una misma la lengua de los naturales de ambas provincias». La llàstima és que per aquella època el català era prohibit com per a escriure-ho en valencià. Traduction : "En vérité, le Pays valencien pourrait parfaitement être appelé une colonie de la Catalogne, presque tous les valenciens sont des catalans d'origine, et les traditions de ces territoires sont assez similaires, et la langue des natifs des deux régions est la même."
Traduction : "Sous le nom de Catalans étaient connus ceux-ci et les Valenciens, en étant tous d'une langue unique".
"Per a no donar motiu a rivalitats entre los pobles que parlen la nostra llengua, sempre hem cregut lo més convinent l'aplicació de lo calificatiu llemosina a les diferents rames que, despreses de l'antic arbre naixcut a la provençal Limoges, varen arraïlar en Catalunya, València i les Illes Balears". Traduction : "Afin de ne pas créer de rivalités entre deux nations qui parlent notre langue, nous avons toujours pensé que le qualificatif le plus approprié à appliquer était celui de Limousin aux différentes branches qui, après avoir poussé à partir de l'ancien arbre né dans le Limoges provençal, s'enracinent en Catalogne, au Pays valencien et aux îles Baléares".
"Res té de particular que, aixina com la llengua que es parla en tota Espanya se nomena castellana, perquè en Castella va nàixer, la que parlem hui en la pàtria llemosina [PP.CC.], com lo senyor Balaguer l´anomena, o siga Catalunya, València i Mallorca, prenent lo nom d'on tingué lo bressol, se denomine llemosina, a imitació de lo que els espanyols han fet en la Castellana". Traduction : "Il n'y a rien d'anormal à ce que, la langue parlée dans toute l'Espagne étant connue sous le nom de castillan, comme en Castille, cette langue que nous parlons aujourd'hui dans la patrie limousine [Pays catalans], comme le mentionne M. Balaguer (c'est-à-dire la Catalogne, le Pays valencien et Majorque), prenant le nom de son berceau, nous l'appelions "limousin", à l'imitation de ce que les Espagnols ont fait avec le castillan." Il est donc clair que jusqu'à l'invention du blavérisme au XXe siècle, il était largement admis dans le Pays Valencien que le parler valencien appartenait à la même communauté linguistique que celle qui existe aujourd'hui avec la Catalogne et les îles Baléares. 4 - LE NOYAU DE L'OS : LE MOZARABE VALENCIEN OU COMMENT "IL EST PROUVÉ QUE LE VALENCIEN ÉTAIT PARLÉ DANS LA RÉGION VALENCIENNE AVANT LA CONQUÊTE CATALANO-ARAGONAISE"Si les thèses blavéristes s'appuient sur le fait que le valencien et le catalan standard n'appartiennent pas au même système linguistique en raison du fait que le valencien était parlé avant la conquête chrétienne du XIIIe siècle sous le nom intellectuel de mozarabe... il est clair aujourd'hui avec les données littéraires et toponymiques que l'ancien mozarabe n'avait aucune relation avec le valencien actuel: "Yâ qoragonî ke keres bon amar (Ibn al-Labbana de Dénia, d. 1113) "Garide-me (Abu Isa ibn Labbun, de Morvedre dans le XIe siècle) "¿Qué fareyo au que serad de mibe? (Abu Bakr Muhammad ibn Ahmad ibn Ruhaim est né à Bocairent et a vécu à l'époque des Almoravides : XIIe siècle). Ibn Ruhaim nomme dans un poème la langue des chrétiens "latiniya". Cela irait à l'encontre de l'hypothèse selon laquelle la population muladi ou la population valencienne locale islamisée parlait une langue romane parmi eux. Toponymie mozarabe enregistrée de nos jours ou dans des livres anciens (comme le Llibre del Repartiment, XIIIe siècle) : Racó de la Comba (en valencien "coma", à Benicàssim) ; Onda ("ona") ; Castellnovo ("nou" en catalan et "nuevo" en aragonais) ; Alponti ("el pont") ; Castelo ("castiello" en aragonais) ; Xúquer (du latin Sucro/er) ; Xàtiba (du latin Saetabis) ; Petres ("pedres" en catalan et "piedras" en aragonais) ; Petracós ("pedregós" en catalan) ; Gorbayra ("corvera" en catalan - valencien et aragonais) ; Caprala ("cabrera" en catalan) ; Vallibona ("vall bona" en catalan, "val buena" en aragonais) ; Foios ("fueyos" en aragonais ou "hoyos" en espagnol) ; Montichelvo ("munt" en catalan) ; Benimaurell ("morell" en catalan), Campello, etc. , etc. Il existe également des listes bothaniques écrites par des auteurs arabes (par exemple Ibn Biclarix) où certains noms d'herbes sont encore mozarabes chez les musulmans de l'ancienne Valence ; les noms suivants peuvent être mentionnés : "merenda", "pandair", "capón", "canin" ("canino" en espagnol), "fulliyín" ("hollín" en espagnol ou "follí" en valencien), "plantayn" ("llantén" en espagnol ou "plantén" en aragonais), etc. Mais même ainsi, nous pourrions trouver un blavériste qui dirait que de toute façon le mozarabe a évolué vers l'actuel valencien, mais cela serait très difficile à démontrer puisque les Actes de Consagració de la Seu d'Urgell prouvent déjà que la langue catalane était déjà formée au IXe siècle, et la Chanson de Sainte Foi prouve que la langue française était déjà formée au IXe siècle aussi, etc. Il serait également très difficile de comprendre ce qui s'est passé avec un tiers de l'ancien vocabulaire mozarabe qui n'est plus utilisé, comme "canín" au lieu de "ullal" [chien], "habibi" au lieu de "amic" [ami], "sidi" au lieu de "senyor" [maître], "plantain" et ainsi de suite. Ou comment dans le pays valencien on conserve Xúquer de SUCER/RO mais on ne conserve pas de SOCER/RE "xoquer" ou "xocro" quand il s'écrit aujourd'hui "sogre" [beau-père]... Et s'il est vraiment impossible de prouver que la langue mozarabe était le parler valencien actuel, il serait encore plus difficile de prouver la survie d'une quelconque communauté mozarabe dans la Valence au XIIIe siècle, juste avant la conquête catalano-aragonaise, car au XIIe siècle, Al-Andalus et le Maghrib étaient sous la domination des Almoravides (1090-1143), puis des Almohades (1172-1212). Tous deux étaient des tribus islamisées et fanatiques d'origine berbère qui avaient des lois très restrictives tirées du Coran et qui n'avaient aucune pitié pour les chrétiens, de sorte que les chrétiens restants étaient contraints de se convertir à l'islam, de fuir ou de mourir. Et à cause de cette intolérance des Almoravides et des Almohades, il n'y a plus aujourd'hui, contrairement à d'autres pays musulmans, de communautés chrétiennes autochtones au Maghreb, et c'est ainsi que vers le XIIe siècle, les communautés mozarabes ont disparu dans l'Al-Andalus. #Information_erronée_blavériste 5 - "PURE AND SIMPLE" INFORMATION ERRONÉE BLAVERISTEDans les années 80, un habitant de la ville de Xàtiva, Josep Gironès, a fait une grande découverte d'une pierre avec des inscriptions du VIIIe siècle. Il a été possible de lire "Eskola ab valentsya", preuve impressionnante et irréfutable que le valencien était parlé bien avant la conquête catalano-aragonaise. Ce résultat a incité le président du gouvernement valencien, Francesc Camps, à demander au chef du service du patrimoine archéologique d'étudier la pierre. Après avoir examiné la découverte, l'UniversitÉ Politechnique de Valence a envoyé un rapport concluant : les inscriptions de la pierre ne remontaient pas à plus de cinquante ans. #Information_erronée_catalaniste 6 - ET AUSSI INFORMATION ERRONÉE CATALANISTEDans les années 80, le premier congrès de la langue valencienne s'est tenu dans la ville d'Elx. Logiquement, le grand problème était qu'il n'y avait pas de philologues disposés à défendre les thèses des Blavéristes. Mais l'un d'entre eux apparut soudainement : Bernard Weish, philologue de l'université de Munich, qui écrivit quelques lettres au journal "Levante" pour donner un fondement scientifique aux principales théories des blavéristes, comme l'existence au IXe siècle de poètes valenciens : "Bertran Desdelueg (autrement dit Bertrand Ofqours), Luís Llach (autrement dit Miqel Jaqson), ou Salvatore Coniglia (autrement dit Johny Rabbity). Compte tenu de son autorité et de son importance, les organisateurs de l'événement ont pris ses conclusions pour des dogmes, et ont donc invité Bernard Weish à exposer ses théories. Mais il n'est jamais venu au congrès, seul un court télégramme leur a été envoyé : "Impossible de venir par manque d'existence". La vérité est que Weish était un faux personnage créé par un philologue valencien qui utilisait ce pseudonyme pour écrire d'authentiques aberrations linguistiques afin de se moquer des organisateurs du Congrès d'Elx sur la façon dont ils étaient capables de croire toutes les absurdités qu'il écrivait. 7 - ET LES PARADOXES BLAVÉRISTES
8 - SOURCES
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